L'actualité de la crise : CROYEZ-VOUS QU'ILS EXAGÈRENT ? par François Leclerc

Billet invité.

Un cadeau de Noël, un accord d’une valeur inestimable ou historique : les superlatifs ne manquent pas pour qualifier le résultat du dernier marathon des négociations européennes. En réalité, les dirigeants européens ont plus salué l’exploit de leurs ministres des finances, à qui la consigne avait été donnée d’aboutir avant le démarrage du sommet des chefs d’État et de gouvernement, que le résultat du compromis qui est intervenu. Sauf Angela Merkel, qui aura eu gain de cause.

Rappelons-le, il s’agit uniquement du premier volet d’une union bancaire qui en comporte trois, qualifié par la chancelière de « cadre juridique » et de « contours communs de surveillance des banques ». Le mécanisme est annoncé pour être opérationnel en mars 2014, le Royaume-Uni, la Suède et la République Tchèque ayant décidé qu’ils n’en feraient pas partie, ce qui met donc les grandes banques de la City hors circuit.

Elles ne sont pas les seules : le ministre allemand a obtenu que les banques régionales et les caisses d’épargne – qui constituent une grosse partie du système bancaire allemand – ne soient pas supervisées directement par la BCE mais restent sous contrôle du superviseur national, sauf intervention ponctuelle de celle-ci (dans des conditions qui restent encore à établir d’ici février prochain). Au niveau de la zone euro, seules 150 à 200 banques (les plus importantes) seront donc de fait supervisées par la BCE sur les 6.000 que comporte l’Union européenne. En rappelant qu’en Espagne le malheur n’est pas arrivé par les grandes banques.

Pierre Moscovici, le ministre français, a déclaré que la recapitalisation directe des banques – l’élément pratique le plus important à court terme de ce premier volet – pourra intervenir « aussitôt que nous le déciderons », étonnante formule pour reconnaître que ce n’a pas été le cas et que mars 2014 devrait être attendu pour activer cette mesure. Ce qui laisse les Espagnols et les Irlandais sans autre solution que de gonfler leur déficit public et d’assumer le remboursement des aides financières européennes pour renflouer leurs banques, car il n’est pas question de rétroactivité.

L’accord porte donc dans l’immédiat sur la moitié du premier volet de l’union bancaire, restent à régler le volet de la coordination des fonds nationaux de garantie des dépôts, ainsi que celui de la création du fonds européen de renflouement des banques. Sur ceux-ci, des marche-arrière ont déjà été enclenchées devant les réactions enregistrées du côté allemand, notamment par Mario Draghi, signe précurseur de leur oubli programmé.

A souligner toutefois la position du SPD allemand, qui s’oppose à ce que le MES finance directement les banques dans le cadre de l’union bancaire et demande la constitution d’un fonds doté de 200 milliards d’euros abondé par les banques elles-mêmes.

Rodés aux négociations, les ministres européens des finances auront au moins acquis au fur et à mesure des rebondissements un grand savoir-faire dans la présentation avantageuse de leurs compromis : plus l’accord est réduit, plus les exclamations fusent pour mieux masquer la médiocrité des résultats obtenus.

100 réponses sur “L'actualité de la crise : CROYEZ-VOUS QU'ILS EXAGÈRENT ? par François Leclerc”

  1. Parfois des résultats pas médiocres du tout

    Je sors de visionner « ECUADOR » et je me permets de recommander ce film de J. Sarrazin, tout à la gloire de CORREA et de l’expérience équatorienne encore limitée mais qui a le mérite d’exister. Vous y trouverez des éléments politiques et financiers appliqués au cas concret de ce pays avec quelques arguments simples et des sous-titres insuffisants. Une description plus technique deviendrait vite soporifique pour le « spectateur » qui reste étranger à l’action présentée. La vie en Equateur n’y apparaît que peu excitante , mais c’est sans doute le lot d’une démocratie réussie ?
    En réalité, elle est probablement plus passionnante que dans les campagnes belges choisies par nos exilés ! J’ai vécu en quelques années en Equateur ( d’avant Corréa) mais pas à la frontière belge !
    La Démocratie et l’Ecologie, c’est difficile car ce n’est pas « naturel ». On voudrait faire croire que c’est « évident » alors que ce sont deux domaines culturels encore peu et mal partagés.
    Il faut donc être préparé et cultivé pour en évaluer les effets, les bienfaits et y trouver quelque plaisir. On a vite fait de passer à côté ou au contraire de pervertir le système en lui demandant plus qu’il ne peut donner dans une population croissante. Car Démocratie et Ecologie changent au quotidien puisque nous modifions notre monde au jour le jour et, bon gré mal gré, la pédagogie partagée finit par être prise en compte. Merci à tous ceux qui contribuent à ce que ça avance un peu plus vite. Honte à ceux qui cherchent à éteindre les Lumières !

  2. Vous connaissez l’expression « too big too fail »…c’est ma synthèse perso!

    Soit vous allez dans une petite Banque « super bien gérée »…soit dans une super grosse…dont la faillite serait trop « grave »..de conséquences.

  3. L’union bancaire se dote d’une commission de supervision au sein de la BCE
    qui se donne désormais les moyens de contrôler les banques européennes.
    Bien malin qui pourra imaginer comment va s’établir le jeu de pouvoir entre les différentes instances de la BCE qui n’auront en pratique de comptes à rendre à personne.

    La seule chose de sûre c’est que celà se fera désormais en toute discrétion à défaut de se faire en toute transparence.

    Et en conséquence on se demande de quoi on parlera aux sommets européens?

    1. Zebulon.
      Ouvres les yeux, Camarade.

      Crois-tu VRAIMENT à une super »vision » bancaire…??????????

      Arrêtes. Arrêtes, là. Regardes juste aux US avant la faillite de leurs plus grosses sociétés qui ont permis de découvrir l’ampleur du malaise et permis cette magnifique crise.

      PERSONNE ne sait ce qui se passe dans les banques ou les plus grosses sociétés.
      Et je ne parle pas que des « organismes de contrôle », mais, nous pouvons classer dans le même sac les agences de notation.

      POURQUOI crois-tu que quand je veux bosser avec un sous-traitant, je VISITE ses ateliers..??
      Car déjà, là, lorsque tu as l’habitude de voir les gens bosser et que tu connais le travail, tu as au moins un aperçu de la pression, de l’ambiance, de l’organisation, de l’encadrement, du sérieux des gars, de la propreté, d’une partie de l’esprit du patron, des systèmes de pouvoir interne, de la considération accordée au client, de la qualité des réalisations, etc, etc…

      Crois-tu pouvoir analyser des bilans en te faisant une idée REELLE de leur manipulation..??
      Ca, même pour les meilleurs analystes, et j’ai eu un prof d’éco qui était un grand, ça reste de la loterie.

  4. Seule solution pour arrêter tout ce Merdier , créer une banque Européenne de dépôt qui ne soit pas un Casino . et arrêter de nous bassiner avec Too big too fail .Quand un artisan se retrouve en difficulté de trésorerie son banquier lui dit pas Too small too fail .Le problème c’est que l’état doit être le plus gros client à découvert de ces dites banques , alors pour la ramener c’est un tout petit peu plus difficile , en gros l’état demande de faire ce qu’il dit , mais pas ce qu’il fait .

    1. Non la dèche, l’État, par définition, n’est pas client des banques, au contraire puisqu’il leur vend des titres, marginalement certes (2% des actifs bancaires en France tout au plus) mais kamême. Les citoyens pour le compte desquels agit cet État sont eux par contre bel et bien clients de ces banques, comme de l’Agence France Trésor, de façon indirecte mais bien plus substantiellement, d’ailleurs…

      1. La vigne quoi qu’il en soit , même si l’état n’a que 2% des actifs bancaires,l’autre truc qui gère la dette au mieux des intérêts du contribuable :l’Agence France Trésor, ça fait plus Spam « vous avez gagné ».

    2. Les « Économistes progressistes européens » proposent la création d’une banque publique européenne…

      1. Clémenceau disait à peut près cela: quand je veux enterrer un dossier, je crée une commission.
        Quand je veux pas que l’on regarde dans mes affaires je crée un organisme de contrôle indépendant dont les membres sont parties prenantes (au second degré bien sûr afin de maitriser). Ainsi, j’ai mis un fusible en place. Et ça marche à tous les coups.
        en d’autres termes, la situation est entre les pieds de bons experts bénévoles dont l’intégrité et la compétence ne sont pas contestables et ne seront pas contestés.
        En pataphysique, je suis docteur. Avis aux personnes intéressées

      2. @ dedelacane
        Pinaillerie.
        Georges Clemenceau (sans accent).
        Je me suis fait taper sur les doigts plusieurs fois avec ce patronyme. A mon tour, maintenant.

    3. @Ardéchoix

      Le rôle d’une banque n’est pas d’assister un commerce en cours de faillite. Il y a des procédures pour faire faillite « proprement » et il y a même des statuts « protégeant » le dirigeant de l’entreprise.

  5. Bonjour!
    Que signifie cette phrase: « Le SPD allemand s’oppose à ce que le MES finance directement les
    banques et demande la constitution d’un fonds de 200 milliards d’euros abondé par les banques elles-mêmes. »
    Les banques devraient-elles se prêter de l’argent à elles-mêmes? entre elles, les bien portantes
    aux malades ?
    Abonder n’est pas pourvoir en totalité, certes: pourriez-vous entrer dans les détails ?

      1. Ou le pays de Candy.!
        le monde de la finance c’est le monde merveilleux des contes (et des comptes?)
        Quant à Bahlsen, je connaissais de ce nom le fabricant de Speculoos (les biscuits
        belges). C’est ça ?

      2. Vigneron, à première vue, la FDIC est une ASSURANCE pour 80% des banques US. Pas une supervision.
        Elle sert aussi de marché de l’occas’ pour la revente des faillies, et se fait sponsoriser discrétos par le trésor US, tu me diras… Mais c’est « juste » pour garantir les dépots, tu me diras.

      3. Yvan, on cause fonds de garantie là, pas supervision nyctalope.
        Jarrige, ouais, benenuts/Bahlsen/monsieur plus c’est pareil, FDIC benenuts ou monsieur plus si vous préférez.

      4. Et tu penses, Vigneron, que la FDIC n’est autre qu’un fond de garantie d’état..??

        Expliques ta vision, fils.

      5. Ha. Oyez, oyez, braves gens. Nous avons un Vigne-rond spécialiste de la FDIC sur le blog.

        J’adore ta « façon » d’éluder…

        Mais bon, si tu ne sais pas expliquer, c’est aussi un peu normal. C’est dans le poliphénol…

      1. Excusez mon insistance, M. Leclerc, mais vous formulez d’une autre façon la même chose,
        et je pourrais à mon tour reformuler mon objection:
        comment des banques en difficultés pourraient se sauver sans secours extérieurs ?
        Le FDIC de Bahlsen, même sur ce blog, je dois pas être le seul à pas trop savoir ce que c’est…

        1. Le FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) est un organisme américain chargé de protéger les dépôts et à ce titre financé par les banques. Par ailleurs, il organise la reprise des banques en difficulté.

      2. Dear Francois,

        Bravo pour la chronique. Je voulais votre expertise: de la supervision par la BCE, sont

        apparemment exclues les banques britanniques, cheques et suisses qui selon The Telegraph

         » Countries outside the union, including Britain and Sweden, awon safeguards to ensure that the ECB could not ram through rules over the heads of non-members. Disagreements will be handled by a panel at the London-based European Banking Authority. »

        Donc les banques anglaises systemiques sont en dehors de l’ accord ou plutot du ‘territoire de la supervision  » ? Je rappelle ici que la RBS britannique etait l’ un des trois racheteurs de ABN AMRO, qui doit toujours environ 35 mds a l’ Etat neerlandais..

  6.  » plus l’accord est réduit….médiocrité des résultats » cela me fait penser à cet aria célèbre de ll' »artaxerxes  » de Leonardo Vinci -1730 (!) : Vo solcando un mar crudele…
    « je vogue sur une mer cruelle / sans voiles et sans cordages
     » les flots frémissent / le vent se renforce
     » et je suis contraint de me soumettre
     » au bon vouloir de la fortune  » chanté par un contre-tenor.

    1. Voguer sans voile et sans cordage, c’est naviguer (presque) à la cape.
      Très souvent la meilleure allure, en cas de très gros temps.
      Mais aujourd’hui, avons nous la possibilité de faire le dos rond ?

  7. Bon ben y reste quoi comme banques systémiques en Allemagne à part la DeutscheBank et la Commerzbank, plus HVB mais ça c’est plutôt les ritals d’Unicredit ?

      1. Il faudrait envoyer la traduction en allemand à madame Merkel pour la faire sourire .

        Qui a dit que l’allemand n’était pas une langue subtile ?…

        Die Vögel singen in den wäldern ….

      2. Et pas un qui aura remarqué que ce que j’ai cité n’est autre que la « symbiose » avec l’ennemi.
        Identique à la symbiose avec l’ami et complétée par les deux quadrants de l’égalité dans les valeurs.
        Le niveau du blog descend dangereusement.

      3. « [une] ligne de partage est une incitation à en sortir ce qui conduit à le franchir quand il est dépassé…  » Un air de pipeau greenspannien ?

      4. Pas pipeau Greenspan, Daniel, clarinette. L’a même joué avec Stan Getz au lycée puis dans le Woody Herman’s Band – avec Leo Garment, sax et futur conseiller spécial de Nixon à la Maison Blanche, soupçonné récemment d’avoir été Deep Throat… le monde est petit…

    1. @ Jean-Michel Masson
      Si je veux me permet , on ne dit pas « Allons-nous être » , mais « nous sommes des cobayes financiers » .L’argent n’est plus au service de l’économie mais sert à la destruction de celle-ci.

    1. Bonne question ! Demandez aux autorités compétentes ! Pour mémoire, des régulateurs anglo-saxons considèrent que la pondération des risques pour le calcul des ratios fonds propres/engagements des banques est impossible et qu’il faut prendre la valeur des actifs sans y procéder…

    2. On vide les caves, greniers et placards, on braque des projos sur tous les coins ombragés et on met sur écoutes et surveillance 7/24 tout le personnel. Ça c’est du super-visionnage bancaire.

    3. Comment détermine-t’on l’impôt, Piotr.
      Tout simplement en CONSTATANT chaque opération, et lorsque qu’elles sont trop nombreuses, en faisant comme les commissaires aux comptes, soit, un choix d’opérations au hasard suffisamment nombreuses statistiquement, pour qu’elles soient révélatrices de la réalité de la constatation.
      Les machines calculantes sont actuellement suffisamment puissantes pour stocker et analyser des milliards de milliards d’opérations, ainsi que les détails les concernant, soit, quand, où, comment, qui, pourquoi.

      Crois-tu encore vraiment au père noël, Piotr..??

      1. Comme disait un inspecteur des impôts à une comptable PME de mes amies : « on va faire semblant de vous croire »…

  8. M’enfin, Monsieur Leclerc, nous ne saviez donc pas que toutes ces banques, à l’exception de quelques unes ( rares ) avaient réussi haut la main les supers « stress test » il y a peu?
    mais pourquoi donc, alors que tout baigne, tout baigne…me voilà rassuré!
    les banques sont sûres, les banques sont sûres….dormez maintenant, je sens vos paupières s’alourdir, le sommeil vous gagne….votre pognon est entre de bonnes mains…..ronflements sonores du déposant….

    1. Je crois que la réponse de ce succès se trouve dans la ligne « hors bilan ».

      quelque chose qui y est mais qu’on ne montre pas..

  9. La décision était très attendue. Le monde financier par la voix de Peter Sutherland, ancien commissaire européen et désormais vice-président de Goldman Sachs, avait fait savoir, fin octobre lors d’une réunion très élitiste à Berlin sur l’avenir de l’Europe, que les dirigeants européens devaient absolument donner des signes concrets de cette union bancaire avant la fin de l’année, sous peine de voir relancer la crise. Un avertissement qui pèse lourd. C’est donc sous cette épée de Damoclès que les discussions ont avancé.
    C’est la pieuvre Goldman Sachs qui va être contente !!

  10. Et les paradis fiscaux ?

    De plus les hedgefund ne sont pas concernés par cet accord, en fait la seul cure est l’euthanasie des banques et du rentier. Il y a un moment où la réinsertion sociale des banquiers devient impossible, comme après un passage en prison… ça démoli le caractère. Eh bien fréquenter les exilés fiscaux c’est pareil.

  11. Pour une meilleure compréhension du positionnement du PTB en Belgique et de son évolution.

    « L’ex-parti maoïste a le vent en poupe : 52 élus aux dernières communales, et une échevine en Flandre ! Considéré comme marginal jusqu’il y a peu, le PTB se révèle être une machine de guerre : ultra-organisé, caisses pleines et troupes disposées à tous les sacrifices. Pour un objectif inchangé : en finir avec « le système ». »

  12. « Le Président de la République [française] confirme que nous sommes ainsi en train de sortir de la crise de la zone euro et de fixer les principes et les règles qui seront déterminants pour son avenir », affirme le communiqué de l’Elysée. Le même texte croit nécessaire de préciser que l’accord à propos de l’union bancaire est « global car toutes les banques sont concernées ».

    1. @ François Leclerc
      Si le Capitaine le dit tout en franchissant le Cap de bonne espérance , il faut simplement lui signaler qu’après c’est les quarantièmes rugissants .Mais pas de problème , on pourra faire une pose aux îles Kerguelen, jadis surnommées Îles de la Désolation . 😉

    2. Le français est aussi une langue subtile et ne ment jamais .

      Il ne s’engage qu’avec quelques circonstancielles et autres causales .

    3. C’est marrant, plus il nous annonce qu’on sort de la crise, plus on crève la dalle… mais cela ne doit pas faire partie des « critères » qui comptent !!

      1. @ un naîf
        Vous exagérez…et ne tenez pas compte de cette avancée magistrale de l’augmentation de 10% du rsa étalé dans les années a venir. C’est la liesse ! Résonnez musette !

    1. ou bien ils jouent en salle vide tant le public trouvant le spectacle insipide, vaque a sa vie pendant ce temps. Allez savoir !

  13. On roule les dettes et on nous roule dans la farine mais, à force d’embrouiller les résultats et de faire, parfois, un petit pas en avant, les marchés sont contents et le système tient.
    Faire tenir le système capitaliste de cette manière débile, ça fonctionne.
    C’est hélas: triste pour les travailleurs et génial pour les dirigeants

    1. Humour involontaire de la rédaction du Monde pour cause d’inculture historique s’agissant de l’emploi de cette expression ou message subliminal à l’adresse d’une certaine catégorie de lecteurs du Monde plutôt rétifs à la propagande ?

      Rappel : « Le grand bond en avant » , historique, avait été décrété en Chine par Mao. Il fut un échec total.

      1. Sûr PYD,, mais si

        Demain, l’affaire Kerviel-Société générale sera réglée à Francfort.

        effectivement ça risque secouer…

    2. C’est marrant de constater du premier au deuxième paragraphe de cet éditorial le glissement suivant :

      1er paragraphe =>

      … La mise en commun du charbon et de l’acier, en 1950 (…) un saut politique majeur, qui rendait la guerre entre la France et l’Allemagne « matériellement impossible »

      2ème paragraphe =>

      … l’union bancaire (…) un bond en avant, qui vise à rendre, non pas la guerre, mais la mort de l’euro impossible.

      Si le saut implique un déplacement volontaire vers l’avant, le bond se produit dans une direction incertaine jusqu’à effacer toute distance de déplacement.

      1. @ kertugal 13 décembre 2012 à 16:30

        … La mise en commun du charbon et de l’acier, en 1950 (…) un saut politique majeur, qui rendait la guerre entre la France et l’Allemagne « matériellement impossible »

        Cet accord a atteint son objectif puisqu’il n’y a pas eu de guerre. A l’issue d’une mise en commun c’est quand même surprenant que l’un n’ait plus rien quand l’autre en a encore.

        http://www.google.fr/imgres?q=carte+des+r%C3%A9serves+mondiales+de+charbon&hl=fr&sa=X&rlz=1T4RNSN_frFR393FR393&biw=1074&bih=607&tbm=isch&prmd=imvns&tbnid=WVZPv–ylzlvYM:&imgrefurl=http://www.xaviermartin.fr/index.php%3Fpost/2011/06/09/Le-BP-statistical-Yearbook-of-World-Energy-2011-est-paru-!&docid=wXTiRLpnkLUI4M&imgurl=http://www.xaviermartin.fr/public/charbon_reserves2010.jpg&w=974&h=570&ei=xn6nUJOMK8bJ0QWo1ICgBA&zoom=1&iact=hc&vpx=737&vpy=312&dur=1574&hovh=172&hovw=294&tx=167&ty=83&sig=117546171970354921297&page=2&tbnh=142&tbnw=243&start=12&ndsp=16&ved=1t:429,r:23,s:0,i:142

  14. Merci de votre travail de lecture. Sans cela, j’ignorerais la position allemande qui gagne sur ce tableau, une fois de plus. La propagande marche à plein régime. Il suffira d’écouter les sons de cloche autour des tables de rassemblement familial à l’occasion de Noël pour s’en rendre compte. Il suffira de dire « grec » pour entendre les pires jugements sur leur situation, sur leurs responsabilités….
    C’est pour cela qu’il faut apprendre aux enfants dés le plus jeune âge à lire dans l’inter ligne, dans l’entre deux et non pas bêtement la ligne. C’est comme cela qu’on forme à la résistance pour les générations futures.

      1. Juste furtivement , car Piotr a une position de quasi monopole ( dans la qualité) .

        D’autre part , j’ai pris le risque d’un flop . Qui se souvient encore , en effet , du brave docteur ?

      2. @ juan nessy
        Se souviennent du brave docteur, entre autres, ceux qui ont appris que leur conception avait été le fruit d’un échec de la dite méthode 🙂 (le smiley, pour bien signifier qu’il n’y a pas d’amertume dans le propos)

    1. Pour l’interligne, à une époque z’avaient pensé à l’éducation populaire mais c’était trop risqué, z’ont courageusement abandonné l’idée…
      Aujourd’hui l’idée c’est de familiariser les marmots, dès six ans avec le monde de l’entreprise. Point à la ligne.
      On est pas sorti d’la caverne!!

  15. À ce propos, quelqu’un en saurait-il plus sur la décision de la Cour européenne de justice à propos du secret sur les magouilles de Goldman Sachs en Grèce ? Je trouve à ce propos un tas de commentaires oiseux sur les blogs, qui répètent en boucle les mêmes phrases. Mais jamais aucune source et moins encore le texte commenté de la décision elle-même : elle existe, mais n’est pas encore publiée sur le site web de cette institution ultra-libérale)…

    1. On s’en contrefout de l’avis de la CJUE. Le cross currency swap était légal. Toute l’affaire est parfaitement connue.de tous dorénavant. C’est bon là.

      1. Je suis tout à fait d’accord avec HEMA: il est important que toute instance juridique argumente ses décisions. Et l’Europe est particulièrement à cheval sur cette base démocratique : ARGUMENTER est la base du respect de l’autre.Et Goldman Sachs a agi en escroc très professionnel en innovant dans l’escroquerie certes, en pipant les dés mais simplement en escroc en faussant les termes élémentaires de référence de toute comptabilité, donc sa sincérité. Demain, chacun pourrait en faire autant ? Si l’Europe n’y trouve rien à dire et s’écrase une fois de plus, il faudra bien leur couper encore quelque chose ?

      2. Béa, c’est marre. Et les traficotages italiens, belges ou français pour les mêmes raisons mais sans le concours de GS alors ? on les fait passer devant les juges de la Cjue aussi ?

      1. Non, François, je parlais de la décision toute récente de la Cour de justice.

        @Vigneron : toujours aussi aimable, courtois, intelligent et respectueux, à ce que je vois… Je vous plains infiniment.

      2. Merci pour ce  » jugement » qui en dit long sur la « justice » européenne….( c’est pour notre bien que la BCE cache des documents sensibles pour eux !). Donc, comme toujours, on peut soupçonner la vérité mais on ne peut pas la prouver, au nom du soi-disant intérêt public…

  16. Quand on sait les chausse-trappes à chaque pas dans cette affaire capitale, j’aurais envie de dire que ça pourrait être pire. Il ne faut pas perdre de vue que les européens se sont nourris de telles illusions sur la construction réelle de l’Europe que le retour à la vérité ne peut qu’être douloureux.
    La droite n’aurait pas pu faire mieux que le gouvernement en place car elle ne peut pas être européenne, au vu des positions de la majorité de ses militants.
    http://legueduyabboq.blog.lemonde.fr

  17. Bonsoir
    @Yvan

    Si vous trouvez moyen de visiter les « ateliers » d’une banque avant de la choisir comme fournisseur, pourriez vous avoir l’amabilité de nous donner la méthode pour y parvenir?
    Vous pourriez aussi la vendre aux organismes de contrôle!

    A bsna: ne plus lire les lignes pour lire entre les lignes?! Vous devriez passer le truc à Peillon, cela nous éviterait d’avoir à payer 60 000 profs en plus!
    Je vous propose une démo:
    AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
    *
    BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB

    * Qu’avez vous compris?

    Réponse: il s’agit du rapport annuel des agences de notation!
    Cordiales OAT

  18. L’Union Bancaire est prévue pour 2014, bien trop tard.

    On va avoir 1 an de conflits sociaux style Florange etc, avec plus de 1000 licenciements par jour… Ils prévoient un plan qui s’appliquera après le déluge ! Ca c’est vraiment se tromper de timing.

  19. Noël flexibilité made in greece greekcrisisnow.blogspot. /langue-de-bois.

    « On aura tout vu – fit remarquer mon ami, à peine réchauffé assis comme il était près du radiateur du bistrot – sauf encore les gendarmes genre Eurocorps, pour mater notre probable prochaine révolte. Mais là, je crois que cela ne passera plus, nos militaires sont encore bien armés et surtout tout autant en colère que nous. Je n’irais pas assassiner les politiciens du mémoradisme, je ne crois pas à la violence gratuite et isolée, mais je crois toujours à la violence disons collective, spontanée ou pas, désormais peu importe. Nous savons que 80% de la population approuvera la mise à mort de ces a-politiques, ce n’est plus un mystère pour personne. Même ceux qui votent encore en leur faveur, ne disent pas autre chose. Car le fascisme n’est plus seulement une idéologie dans l’air du temps comme on pense en observant les nazillons de l’Aube dorée, le fascisme c’est une pratique encrée dans l’économie réelle, dans la mise à mort du travail, celle de la petite propriété privée, ou encore celle de la petite et moyenne entreprise…. Dans cet ordre d’idées, Stournaras ignore même la décision de la justice…. En ce moment je multiplie les contacts pour retrouver du travail dans ma branche [le journalisme]. Avant mon licenciement je gagnais 2.700 euros en brut pour cinq jours de travail par semaine. Lors d’un rendez-vous récemment, on m’a proposé (au cas où cela serait envisageable), de toucher 60% de mon ancien salaire en brut, mais pour un travail de sept jours par semaine au départ et ensuite de six jours, je me demande alors comment est-ce possible. Évidemment, chaque futur embauché devra signer un contrat personnalisé avec le patron, car de toute façon la convention collective est abolie de fait. Ailleurs on pratique déjà des salaires s’élevant à 45% des anciennes rémunérations. On a beau rester solidaires entre nous ou fréquenter les soupes populaires, mais sans renversement politique, violent ou pas, on ne verra pas de lumière. »

  20. Ce mercredi sur FC, Jean Pisani Ferry nous a quelque peu éclairé sur les enjeux, tractations et difficultés de l’union bancaire.
    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-jean-pisani-ferry-2012-12-12
    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-2eme-partie-l-invite-des-matins-2eme-partie-2012-12-12

    Il y a un cercle vicieux banques/Etats
    Problème Europe du sud, du nord, si on continue ainsi c’est la cata.
    Rappel de ce qui a été fait en juin 2011.
    On avance mais c’est difficile.
    Etape 1 : mettre le contrôle des banques au niveau européen
    Il souligne les différences entre les banques allemandes et françaises, et répond au sujet du scandale du Libor, de l’Euribor et conclut que cela est règlé.

    La problématique bancaire elle, a été règlée en mai 2009 aux USA, reste la falaise à traiter.
    En Europe on a sous estimé la situation.
    En Allemagne les banques se sont lancées dans des folies selon une stratégie aventureuse.
    Problématique Bêle III, différence USA/Europe
    Le coût de la crise de 2010 a été gigantesque; oui il y a des leçons à tirer.
    On pourrait oublier le passé mais…..
    Problématique de l’Espagne, impact Italie sur l’Espagne, cas particulier des anglais (logique cependant).
    Le problème de fond : qui paie si accident, nous/les créanciers
    Décision incongrue de l’Europe « Aucune banque ne doit payer »
    Il faut garantir les dépôts tout en faisant payer les créanciers (je traduis : les rentiers).
    Aberration du cas de l’Irlande qui en veut à l’Europe d’avoir obligé les contribuables à passer à la caisse à la place de nos banques (créanciers et actionnaires).
    Qui va payer dans le futur ?
    Avenir : l’Europe n’a pas trouvé la stratégie pour assurer le redressement.
    Il faut combiner austérité/perspectives de redressment; rééquilibrer Europe du sud/du nord

  21. http://www.spiegel.de/international/europe/french-politicians-lose-touch-with-reality-as-crisis-deepens-a-872413.html

    Hollande knows that he has to break open fossilized habits and structures, even though the society, like the Socialists, is stuck in its old way of thinking.

    (…)

    The philosopher Pascal Bruckner confirms his diagnosis: « France’s biggest party is the party of fear. The French are afraid of the world, afraid of others and, most of all, afraid of their own fear. »

    This leads them to turn a blind eye to reality. They feel vindicated in their repression of reality by the crowds of tourists in the country, who value France precisely because of the museum-like quality of its savoir vivre.

    -> Comme c’est aimable. On voit que les rédacteurs s’abreuvent à des sources incontestables et pas du tout fossilisées mais bon… rira bien qui rira le dernier.

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